Qu’est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande, je ne le sais plus. » Ce qui pourrait passer pour une boutade d’Augustin d’Hippone dans ses confessions est en réalité plus profond qu’il n’y paraît : dans tous les domaines de la physique, on considère le temps comme un fait accompli et on ne se pose pas de question sur le sujet. Dans le meilleur des cas, en relativité, on accepte qu’il puisse être différent d’un observateur à l’autre, mais on ne discute pas de son sens intrinsèque. Il existe un temps, voilà tout !
Toutes les interactions sont décrites par la physique quantique. Toutes ? Non, la relativité générale qui code l’irréductible gravitation, résiste encore et toujours… la théorie quantique de la gravitation est donc encore inconnue, mais il est toutefois possible d’en comprendre certains éléments en considérant un cas simple, à savoir la cosmologie. On constate alors immédiatement une disparition, celle du temps.
Après avoir présenté le contexte théorique, Patrick Peter montrera comment et pourquoi le temps n’existe pas en cosmologie quantique, et quelles sont les pistes qu’on envisage pour tenter d’y remédier. Nous verrons que la question, initialement très simple, peut rapidement se compliquer et amener à des réflexions autant philosophiques que scientifiques. Du moins pour le moment.
Conférence animée par Patrick Peter
Patrick Peter a fait une thèse à l’observatoire de Meudon au début des années 1990 sous la direction de Brandon Carter et a ensuite travaillé sous la responsabilité de Stephen Hawking à Cambridge avant d’être recruté au CNRS, où il est maintenant directeur de recherche. Il a rejoint l’institut d’astrophysique de Paris (IAP) en 1999 en formant un groupe théorique. Spécialiste de la physique des hautes énergies et de la cosmologie, il a écrit, avec J.-P. Uzan, un ouvrage de référence dans ce domaine (Cosmologie primordiale, 2012, Belin – traduction anglaise chez Oxford University Press en 2013). Depuis une dizaine d’années, il travaille sur le lien entre gravitation et mécanique quantique. Il est également directeur de l’Institut d’astrophysique de Paris (IAP).
programmes PELA-Méd puis Yaf Keru depuis 2021. Titulaire d’un diplôme d’ingénieur de l’eau et d’un Master d’écologie marine tropicale, son sujet de thèse s’intitule « Les impacts de la restauration des récifs coralliens sur la biodiversité marine, la sécurité alimentaire, et les dynamiques socio-économiques locales en Indonésie, avec et pour les populations locales ». Ce sujet transdisciplinaire a pour objectif d’évaluer les impacts écologiques, économiques et sociaux de la restauration corallienne aux Raja Ampat en mêlant recherche fondamentale en plongée et recherche appliquée aux populations notamment en sciences participatives avec les pêcheurs.
Cette thèse se fait en collaboration avec l’association The SEA People, le laboratoire MARBEC (Université de Montpellier), le laboratoire BOREA (Université des Antilles) et l’Université de Papouasie.
et avec la présence de Laurent Debas – Directeur General de Planète Mer
Docteur en océanologie, Laurent est spécialiste des questions liées à la pêche, à l’aquaculture et à la protection de l’environnement marin. Il a travaillé au sein d’institutions publiques françaises (Ifremer et Inra, Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, ministère de l’Agriculture et de la Pêche), pour les Nations-Unies (FAO, Asie du Sud-Est) et pour le WWF (World Wild Fund for Nature). Depuis plus de 20 ans, ses différentes fonctions l’ont amené à gérer des équipes et à réaliser des programmes de protection des espèces et des espaces marins, de gestion durable des ressources de pêche ou de lutte contre la pollution par les hydrocarbures. En 2004, il rejoint Jacques Perrin et l’équipe du film « Océans » en tant que conseiller scientifique et co-auteur. Depuis fin 2007, après avoir été consultant auprès de Nausicaà il crée, avec Mathieu Mauvernay, Planète Mer et se consacre pleinement à son développement.